L’infirme lui répondit: «Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine quand l’eau est agitée, et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi.» Jean 5/7
Nous voici devant la réponse d’un homme, infirme, malade depuis 38 ans, alors que Jésus lui demande : « Veux-tu être guéri ? ». Ce passage m’a toujours secouée. Parce que, ma foi, on imagine que si on était malade depuis 38 ans et qu’on nous demandait si on avait envie d’être guéri, nous dirions « oui ».
Mais notre homme n’en fait rien. A la place, il se plaint, à la place, il analyse, à la place, il désespère. Je n’ai personne ! Personne pour me mettre à l’eau ! Pas d’amis, comprenons-nous, pas de famille, pas de descendance.
Situation terrible, qui peut ressembler à celle de bien des églises. Partout nous entendons : « Il n’y a plus de jeunes qui s’engagent dans les Eglises ». « Nos enfants ne croient pas ». « Nous sommes dans une société post-chrétienne ». « Qui se préoccupera de l’Eglise, après-nous. »
Il y a la situation, nos analyses, notre désespoir. Et il y a Dieu, Seigneur de son Eglise, capable de guérir, de relever. Et il y a nous, qui sommes appelés à accueillir avec confiance, ce qu’il voudra nous donner.
« Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton brancard et marche, alors, cet homme fut guéri, il prit son brancard, et se mit à marcher »
Pasteur Aurélie Derupt
