« Car les pensées ne sont pas vos pensées, mes voies ne sont pas vos voies. » Esaïe 55/8
On utilise souvent ce passage pour parler de notre difficulté à comprendre ce que Dieu veut. On en conclut que ce que nous voulons pour nos vies ou pour l’Eglise ne correspond pas forcément à la volonté de Dieu. Cela est certainement vrai.
Mais si on y regarde de plus près, on remarquera que ce verset prend place dans un contexte bien spécifique. En effet, le verset précédent invite le méchant et le malfaisant à revenir au Seigneur, parce qu’il a compassion et parce qu’il pardonne. Il s’agit donc ici d’un problème de compréhension particulier. Ce texte suggère que nous avons du mal à nous saisir du pardon et de la grâce de Dieu, parce que cette réalité est absente de notre système de pensé.
Que pensons-nous naturellement ? Naturellement, face au mal et au péché, nous détournons le regard. Nous évitons de voir, nous évitons de comprendre et ce d’autant plus que nous sommes impliqués. Nous sommes dans le déni. Or, celui qui ne se sait pas pécheur ne peut saisir le pardon de Dieu. Ou alors, tout aussi naturellement, nous sommes conscients de notre péché. Mais nous ne croyons pas que Dieu pardonne, alors, nous fuyons loin de lui.
Le peuple d’Israël a reçu ce message de Dieu en un temps difficile, un temps de défaite militaire causé par son péché. Un temps de jugement. Mais Dieu fait grâce. Alors regardons à notre péché, regardons-le en face, ouvrons nos cœurs au pardon et allons à lui.
« Cherchez le Seigneur pendant qu’il se laisser trouver, invoquez-le pendant qu’il est proche ».
Pasteur Aurélie Derupt
