Octobre 2025 – Louons le Seigneur de tout notre coeur !

Octobre 2025 – Louons le Seigneur de tout notre coeur !

Louez Dieu dans son sanctuaire ! Louez-le pour son extraordinaire façon d’agir !
Louez-le au son de la trompette ! Louez-le avec luth et la harpe !
Louez-le avec le tambourin et les danses ! Louez-le avec les instruments à cordes et la flûte !
Psaume 150, 1b ; 2a ; 3-4.

Chaque fin d’année scolaire, la paroisse célèbre un culte de reconnaissance pour tout ce qui a été reçu et vécu au cours des mois écoulés. Cette année nous avons voulu faire un culte festif, un culte tout entier traversé par la joie.

Quelle drôle d’idée ! A-t-on le droit de se réjouir et de clamer la joie dans un quartier que tordent tant de souffrances ? Dans un pays qui semble sans boussole ? Dans un monde assourdi par les guerres ? Sur une planète que l’on étrangle à petit feu ?
Ne sont-ils pas quelque peu zinzins, ces gens qui se disent chrétien.nes, de nager ainsi à contre-courant de la morosité ambiante, des amertumes durables, des peurs sans rémission, des désespoirs sans solution ?

Eh bien oui ! On en a le droit. Le droit ? Plus que cela : le devoir !

Car ce que nous portons, ce qui nous rassemble, ce qui nous anime, c’est une bonne nouvelle. La nouvelle que nous sommes promis.es à la vie et au bonheur, que ce programme commence ici et maintenant, qu’il est déjà entamé, que le royaume de Dieu est parmi nous.
Et qui le dira, si ce n’est nous-mêmes ? Qui allumera ainsi l’espérance dans le monde enténébré et matérialisé, si ce n’est nous ? Qui dira les belles et bonnes choses que le Seigneur sème autour de nous, en nous, trop souvent masquées par les rancœurs, si ce n’est nous ?

Alors, oui, il est juste et bon de louer Dieu, dans son sanctuaire et dans tous les endroits de la terre, avec tous nos instruments et tout notre cœur.
Et tant pis si les gens se demandent si nous sommes pris.es de vin doux dès le matin ! Ils n’ont peut-être pas tort car, pendant ce culte, nous nous sommes enivré.es de prières, de chants, de danses, de gestes ; non pas pour oublier les réalités de ce monde, mais au contraire pour en extraire la substantifique moelle et pour crier que toutes les femmes, tous les hommes, sont appelé.es à faire approcher le royaume, à donner corps à l’amour de Dieu, à affirmer joyeusement que ni la mort ni la souffrance n’ont le dernier mot.

Olivier Gerhard et Jean-François Bonhomme