Juillet 2025 – On ne sait pas toujours à qui on a affaire

Juillet 2025 – On ne sait pas toujours à qui on a affaire

Le SEIGNEUR apparut à Abraham aux chênes de Mamré alors qu’il était assis à l’entrée de la tente dans la pleine chaleur du jour. Il leva les yeux et vit trois hommes debout devant lui. (Genèse 18, 1-2a)

N’oubliez pas l’hospitalité, car, grâce à elle, certains, sans le savoir, ont accueilli
des anges. Souvenez-vous de ceux qui sont en prison… (Hébreux 13, 2-3a)

C’est Olivier qui raconte*. Olivier est l’actuel président de notre Conseil Presbytéral ; lourde charge en tout temps, encore plus en période (longue : deux années) de vacance pastorale.

Un jour, le temple avait été mis à la disposition d’une famille pour une joyeuse fête de noces. Les locataires d’un après-midi avaient prévu une très importante décoration et avaient bien sûr pris sans hésiter l’engagement de tout remettre en ordre et en propreté après leur célébration.
Au moment convenu pour faire l’état des lieux, Olivier vit le grand portail ouvert, les portes du lieu de culte ouvertes, il entra et il n’en crut pas ses yeux !

Il n’y avait plus personne, l’électricité était restée allumée partout, c’était un véritable chantier. Les grandes décorations avaient été enlevées, mais les petites jonchaient le sol. Il allait falloir, avant le culte du lendemain, tout nettoyer et ranger les vénérables bancs en bois massif de 7 places que nous n’utilisons pas habituellement, tâche nécessitant les bras d’au moins deux personnes.
Olivier était seul… et consterné !

C’est alors qu’il regarda derrière lui et, bizarrement (bizarrement car notre temple n’est pas d’un accès évident, loin de la rue et qu’on n’y arrive pas par hasard, qu’il faut donc vraiment le vouloir pour s’y trouver), il vit quelqu’un, un homme qui se tenait là, debout devant lui et qui lui proposait son aide. Et ils se sont mis tous les deux à l’ouvrage.

Comment s’appelle ce gars inattendu ? Olivier ne l’a pas dit; le sait-il seulement ?

Ce que j’ai retenu de l’histoire, c’est ce qu’ils se sont dit :

– Olivier : « vous êtes un ange », puis plus tard « viendriez-vous au culte demain matin ? »

– l’ange : « non, je suis un prisonnier et je porte un bracelet électronique. Je n’ai droit qu’à deux heures de sortie en fin d’après-midi. ».

Oui décidément, il faut être vigilant.e : on croise parfois des anges sans le savoir, qui ne portent pas que des ailes et des plumes !!

Jean-François Bonhomme

* pendant sa prédication du dimanche de Pâques le 20/04/25