La Pâque des juifs était proche (Jn 2, 13)
La « Pâque des juifs » est, depuis 3.300 ans, célébration ; celle d’une libération, de la fin d’une servitude qui est celle d’un esclavage
La Pâque des chrétiens est, depuis 2.000 ans, célébration ; celle d’une libération, de la fin d’une servitude qui est celle de la mort.
Dans la revue que vous avez en main, amie lectrice, ami lecteur, la page de la paroisse dunkerquoise vous rappelle régulièrement une soif de Pâque bien actuelle : sous la rubrique « exilés … l’accueil d’abord … », elle nous appelle à ouvrir les yeux, les oreilles, le cœur, à celles et à ceux qui, parti.es de loin, mettent leur vie en jeu pour échapper à la servitude, ces servitudes économiques, physiques, politiques, spirituelles, etc. qui poussent des personnes à se mettre en route vers une terre sinon promise du moins espérée.
Quelle Pâque pour ces personnes ? Est-elle proche ?
À notre porte, en ce moment, les paroisses catholiques de Fives et d’Hellemmes mettent en œuvre de façon très pratique l’injonction évangélique « j’étais étranger et vous m’avez accueilli » : elles hébergent des étrangers pendant la saison froide, des jeunes gens qui retourneront à la rue fin avril.
Quelle Pâque pour ces jeunes gens ? Est-elle proche ?
Notre Pâque est proche ; elle est pour chacun.e de nous occasion de repousser nos servitudes et de répondre positivement à l’offre du Dieu des vivants : choisir la vie et le bonheur.
Occasion aussi de nous faire sœurs / frères de toutes celles et tous ceux qu’enferment les esclavages et dont la vie vacille.
Jésus est mort et ressuscité pour nous, pour que nous vivions, tous les humains. Pâque nous le rappelle : appel à la vie et célébration pour tous les peuples, pour toutes, pour tous.
Alors, de quoi sera faite notre Pâque ?
Jean-François Bonhomme
